Bip-Bip, Coyote et Gutenberg : une fable sur le changement

Le changement, c’est le moteur de l’histoire. Celle de l’humanité, celle de ses outils, celle du web. Et pour parler de celle de WordPress et de son éditeur de contenus, on va commencer par remonter le temps : il y a 6 siècles, un bon gars a eu l’idée d’aligner des caractères mobiles pour reproduire mécaniquement des textes. 

Une chose en entraînant une autre, le peuple a enfin pu lire autre chose que la bible. L’information et le savoir se sont démocratisés, et on a fini par atteindre le point où un quart des livres imprimés ne sont pas lus (et partent au pilon). 

Ce bon gars, c’était Gutenberg, et c’est aussi le nom du nouvel éditeur de WordPress. Qui espère bien avoir le même impact. Avec zéro déchets. 

Gutenberg, c’est de la dynamite !

Disons les choses simplement : Gutenberg change la manière de penser les contenus publiés sur un site WordPress. Il permet de positionner librement des blocs (de texte, d’image, de vidéos, de citations…) sur sa page. Les blocs sont bien entendus personnalisables, et s’agencent en deux déplacements de souris dans l’interface de WordPress. 

Les possibilités sont aussi nombreuses que dans Minecraft (sauf que la ressource de base, c’est le contenu), et rendent de facto quasi-obsolètes les page-builders, ces lourdes extensions de mises en page. Exactement comme l’imprimerie a mis les moines copistes au chômage. 

Comme tout changement d’interface, ça ne plaît pas à tout le monde, surtout aux fameux moines. Et plutôt que de dénoncer les arguments de ceux qui regardent Gutenberg d’un oeil sceptique, on s’est dit qu’on allait expliquer pourquoi on l’a intégré très tôt dans nos process. Avec l’aide d’un célèbre dessin animé. 

Bip-Bip et Coyote : une leçon sur l’échec

L’aversion au changement est une des pires tares de l’humanité : elle a poussé dans le mur un nombre incalculable d’entreprises, en plus d’être responsable d’un paquet de divorces.

Quand on parle d’outils, de technologies, d’interfaces, passer à côté de l’avenir, c’est se condamner à courir après ceux qui ont su saisir l’innovation au bon moment. 

Et comme dans Bip-Bip et Coyote, la compétition devient déséquilibrée : Coyote est tellement en retard que malgré tous ses stratagèmes, il se retrouve toujours en situation d’échec face à Bip-Bip, dont la vivacité garantit un temps d’avance décisif. 

On peut facilement retranscrire ça dans le monde réel. Souvenez-vous en 2007 : le premier iPhone était lancé sur le marché. Son écran tactile a bouleversé les usages, mais n’a pas convaincu tout le monde à son lancement. Il y avait ceux qui craignaient une fiabilité défaillante, et ceux qui ne voulaient tout simplement pas changer leurs habitudes. Il y avait surtout ceux qui trouvaient que les Blackberry donnaient une image plus professionnelle. 

Blackberry a donc décidé de capitaliser sur ce qui était perçu comme un atout : le gros clavier à touches, solide comme un roc, à l’épreuve des doigts gras. Sans laisser de place au doute, la marque a laissé le reste du monde se saisir des écrans tactiles et comprendre qu’ils étaient plus pratiques, plus intuitifs, et ouvraient de nouveaux usages. Le monde du smartphone avait changé. Blackberry était en retard. 

Quand ils ont fini par le comprendre, le mal était fait : ils n’avaient plus aucune crédibilité quand ils ont intégré des écrans tactiles sur leurs modèles. Comme Coyote, ils ont fini humiliés par leur propre stratégie. 

Personne n’a envie d’être Blackberry. Ou Coyote.

La stratégie Bip-Bip : garder de l’avance

On a donc fait le choix de partir à point, de copiner avec la nouveauté et de prendre de l’avance comme Bip-Bip. On a adopté Gutenberg dès le lancement de sa version beta, malgré les réserves de certains de nos confrères. 

Et autant le dire clairement, ce choix n’est pas guidé par l’angoisse de passer à côté de quelque chose d’important, mais bien par la conviction ferme que ce nouvel éditeur va dans la bonne direction : 

  • Il prend en compte l’expérience utilisateur et éditeur en simplifiant la mise en page de leur contenu, sur une interface qui modélise précisément la page en train de se construire. 
  • Il enrichit le travail du designer en élargissant sa palette d’outils de webdesign. 
  • Il facilite le travail du développeur avec de nombreux types de blocs natifs. 
  • Il minimise le recours à des extensions qui alourdissent la dette technique des sites. 
  • Les blocs sont directement intégrés à WordPres, sont régulièrement mis à jour et enrichis, et ne connaissent donc pas de problèmes de compatibilité. 
  • Ils sont facilement personnalisables pour se mettre aux couleurs de n’importe quelle identité visuelle. 
  • L’éditeur peut se concentrer sur la production de contenu sans se soucier de la mise en page. 

En résumé, Gutenberg aide toutes les parties prenantes d’un site web à publier leur contenu tel qu’ils l’imaginent. 

Pour nous, c’est aussi un moyen d’intégrer nos clients à notre processus de design, et de les accompagner dans leur prise en main de WordPress à l’aide d’un outil intuitif et agile. 

On pense sincèrement que Gutenberg est une opportunité pour tout le monde. C’est pour ça qu’on a pris de l’avance, qu’on a livré plusieurs sites conçus autour de cet outil, et qu’on continue à explorer son potentiel. 

On a aussi développé notre propre gamme de blocs fonctionnels pour travailler mieux et plus rapidement.

On ne sait pas encore quelle importance ce changement aura pour l’écosystème WordPress et pour le web en général. Il est trop tôt pour dire qui seront les Bip-Bip et qui seront les Coyotes de cette histoire. Mais on peut vous dire que c’est stimulant de défricher une terre inexplorée. Et quelque part, même si on aide à paver le terrain pour ceux qui voudraient suivre, il ne tient qu’à nous de rester dans le peloton de tête.