La Grande Aventure Lego, ou la place du sur-mesure dans un monde standardisé

Parmi les contradictions de l’époque, il y a celle qui nous vend des biens de consommation produits en masse comme un moyen d’exprimer notre propre personnalité, et de sortir du lot. Mais dans un monde où les repères culturels et les codes esthétiques n’ont jamais été aussi standardisés, peut-on encore devenir « spécial » ?

C’est devenu un message tellement courant qu’il passe inaperçu : l’appel à exprimer sa propre voix, à développer un caractère unique et s’affirmer en tant qu’individu. Un message devenu tellement omniprésent qu’il est devenu un nouveau standard. Une manière de rentrer dans le rang, en ayant le sentiment d’y avoir sa propre place.

Comment s’approprier sa singularité, quand tout se ressemble ? Quand les codes esthétiques d’Instagram s’appliquent à ce qu’on porte, à ce qu’on mange, aux endroits où on se sent à l’aise, et même à nos créations artistiques ? Quand on formate, consciemment ou inconsciemment, ce qu’on fait, ce qu’on dit, ce qu’on diffuse, avec l’objectif de récolter la validation la plus large possible, et non plus celui de s’exprimer sincèrement ? Quand tout le monde s’exprime avec les codes du monde auquel il veut appartenir ? Quand développer une idée originale est un idéal, que l’on rend pourtant collectivement inaccessible par notre attachement à nos zones de confort ?

C’est tout l’enjeu de « La Grande Aventure Lego », qui est non seulement un film d’animation particulièrement innovant, mais aussi un véritable hymne à la créativité. Pour les petits et les grands, c’est un appel salvateur à détourner les standards, à ré-inventer les usages, pour explorer sa propre voie et ne plus subir les cadres limitants.

Le confort d’un monde standardisé

Dans le film, on suit le parcours d’Emmet, un mec ordinaire qui suit chaque jour sa routine dans une ville de briques, où tout suit son cours selon une mécanique précise, où personne ne questionne le cours des évènements. Parce que cette routine, c’est celle du confort et de la sécurité. Celle où, sans risques, on a la satisfaction de ne pas connaître l’angoisse et l’incertitude.

Ce qui nous rappelle que les standards ne sont pas forcément mauvais : les techniques de production de masse ont démocratisé des biens de consommation auparavant réservés à une élite, ont rendu accessible au plus grand nombre des choses comme l’électricité et l’eau courante. Ce sont des standards techniques qui nous mettent en réseau, et qui permettent l’affichage de contenus sur vos écrans. Ce sont des normes qui font que nos constructions tiennent debout, et que globalement, on risque moins d’intoxications alimentaires aujourd’hui qu’au siècle précédent.

Mais quand ces standards, vertueux dans un certain cadre, débordent les domaines techniques et administratifs pour venir imprégner la culture, le langage, les idées, c’est toute notre façon d’incarner notre humanité qui perd en richesse, en nuances. Et sans nuances, le regard critique s’éteint, les nouvelles idées sommeillent, et l’innovation est au point mort.

Si tout est progressivement lissé, si tout est au même niveau, si « tout est super génial », alors… rien ne l’est vraiment. On pourrait tout aussi bien dire que tout est insipide.

La difficulté de sortir du lot

Comment briser cette logique quand elle est acceptée par l’immense majorité des personnes qui nous entourent ? Quand la pression sociale nous pousse à adopter des codes prédéfinis, et où sortir du lot, c’est s’exclure ?

Pour Emmet, la prise de conscience n’est pas immédiate, il est d’abord simplement sous le charme de Cool Tag, personnage charismatique qui l’entraîne dans sa lutte contre Lord Business, dont l’objectif est de coller toutes les figurines Lego avec du Kragle, histoire qu’enfin, tout soit définitivement à sa place… et que la créativité ne puisse plus s’exprimer.

Donc notre personnage principal se retrouve embarqué dans l’aventure par hasard, et il lui faut du temps avant de saisir comment devenir le « spécial ».

On comprend parfaitement qu’en tant que personne, ce soit difficile de défier le regard des autres, et de revendiquer sa nature de mouton noir au milieu du troupeau.

Mais pour une entreprise ? Pour une marque ? Dans les deux cas, la visibilité est un enjeu majeur. Or, on constate également une énorme standardisation des langages de marque et leurs identité visuelles.

C’est tellement flagrant que l’agence Mellor & Smith a décidé d’en rire, et de jouer sur les mots Brand (marque) et Bland (fade) pour publier son guide de « marque fade », qui semble avoir été adopté par de nombreuses entreprises.

On y retrouve des éléments criants de vérité, comme le fait que ces éléments sont le résultats de nombreuses réunions où les services de communication, les équipes de vente et la direction n’ont réussi à se mettre d’accord que sur les éléments qui laissent tout le monde indifférent.

Qu’ils travaillent dur pour ne pas capter l’attention, grâce à des caractéristiques éculées et sans saveur, et que comme toutes les autres marques, ils suivent trois principes creux qui ne les distinguent absolument pas des autres.

Comme tout le monde, les marques utilisent des standards qui ont fait leurs preuves. Mais qui à force d’être utilisés ne font plus aucune différence.

L’art du « maître constructeur »

C’est là que le parallèle avec les jouets Lego prend tout son sens : quand on suit le manuel de construction fourni avec l’ensemble de Lego qu’on vient d’acheter, on a l’assurance d’une construction bien conçue, directement issue du savoir-faire des designers de l’entreprise. Un ensemble clés en mains, où chaque pièce est à sa place. C’est beau, c’est fonctionnel, et garanti sans prise de risque… mais tous ceux qui ont acheté cet ensemble ont le même.

Alors que si on envisage toutes les possibilités d’agencement offertes par chaque pièce, si on se détache des instructions du manuel pour définir ses propres règles, pour suivre sa propre logique et s’autoriser à construire une pièce unique, on exprime sa propre personnalité. Et sa propre valeur. Certes, on prend le risque d’être jugé sous cet angle là, et donc de ne pas pouvoir se défausser sur quelqu’un d’autre…

Dans La Grande Aventure Lego, ceux qui s’affranchissent du manuel pour réaliser des constructions toutes plus inventives les unes que les autres sont nommés les « maîtres constructeurs ». Et bizarrement, on a plus envie de leur ressembler qu’à tous ceux qui suivent une route toute tracée.

Parce qu’on a vite compris leur principale valeur : plutôt que de répondre à une multitude de besoins génériques, leurs constructions fournissent la meilleure réponse possible à un besoin précis.

La puissance du sur-mesure

Les solutions standardisées répondent rarement parfaitement au problème posé. Ou alors il faut avoir un problème vraiment simple (donc ce n’est pas un vrai problème) ou avoir de la chance. Comme quand on veut acheter un costume, il faut vraiment que les étoiles soient alignées et que votre karma soit irréprochable pour que le vêtement soit parfait pour chaque zone de votre silhouette.

Si vous voulez que votre costume soit aussi ajusté au niveau de vos épaules que de votre taille, si vous voulez que la longueur des manches et des jambes soient les vôtres, il va falloir passer par du sur-mesure. Et ça marche dans tous les domaines !

Le sur-mesure s’adapte à votre projet, là où le standard vous contraint à la logique inverse, et à restreindre son champ d’expression pour rentrer dans un cadre limité.

Heureusement, il existe des maîtres constructeurs dans tous les secteurs d’activité, des personnes à l’écoute des besoins de leurs clients pour agencer tous les éléments de leur savoir-faire et délivrer une réponse unique ! Et on va bien sûr prendre l’exemple d’un monde qu’on connaît bien : celui du web. Et plus particulièrement celui des sites WordPress.

Il était une fois un site WordPress

Dans le monde du web, il y a un certain nombre de mythes tenaces, qui sont souvent un mélange de préjugés et de méconnaissance du secteur. Et quand on est spécialisé dans les sites WordPress, disons qu’on doit régulièrement faire face à un certain nombre de questions.

Notamment sur le fait que WordPress est souvent perçu comme une solution standard. Or, WordPress, c’est un outil. Un ensemble de pièces de Lego. On a déjà évoqué les raisons qui nous ont poussé à nous spécialiser dans son utilisation, on a aussi montré qu’on pouvait en faire à peu près ce qu’on voulait, et personnaliser sa structure pour des usages insoupçonnés.

Il nous restait à aborder la question des thèmes. Le thème, c’est ce qui va définir l’apparence d’un site web. Ce que le visiteur va voir sur son écran. Et des thèmes conçus pour WordPress, il y en a énormément. Certains sont gratuits, certains sont payants, certains sont foireux, et il y a, comme nous, les artisans qui construisent un thème sur-mesure pour chaque site qu’on leur confie.

Et si on vous parle de Lego depuis tout à l’heure, c’est pour vous faire comprendre qu’un design sur-mesure est essentiel pour tirer le meilleur parti d’un site web.

A chaque besoin sa solution

Bien sûr, s’offrir un travail de conception et de webdesign sur mesure n’est pas à la portée de toutes les bourses, et ne sera pas forcément un investissement judicieux selon ce que vous voulez faire de votre site web.

Le thème gratuit installé par défaut sur WordPress vous permettra par exemple de publier du contenu facilement, avec de bonnes performances globales pour répondre à des besoins simples. Après, il est installé sur des millions de sites, donc si votre objectif est de vous démarquer, il va falloir envisager d’aller plus loin.

Les thèmes premium sont quant à eux une option qui semble séduisante au premier abord : de nombreuses possibilités de personnalisation pour un investissement raisonnable, tout le monde semble gagnant. Sauf que ces thèmes sont destinés à être vendus massivement pour être rentables. Ils intègrent donc souvent une multitude de fonctionnalités pour répondre au plus de besoins possibles, ce qui en fait de véritables usines à gaz techniques, avec de nombreuses fonctions inutilisées.

Les répercussions de cette charge sont pourtant bien réelles sur les performances du site, et donc sur l’expérience utilisateur, sur le référencement, etc… On voit même parfois des aberrations totales : on a déjà croisé un thème qui empêchait les robots des moteurs de recherche de référencer le site…

Donc si vos besoins sont spécifiques, la meilleure solution, c’est de construire une solution qui y répond précisément. Et efficacement. Sans superflu. Construite selon vos objectifs, où les fonctionnalités, la navigation, les parcours utilisateurs sont pensés en fonction de votre stratégie, de vos produits, de vos services. Et en plus, votre site ne ressemblera à aucun autre.

Un design unique pour marquer son identité

Parce que le sur-mesure ne s’arrête pas aux fonctionnalités : les éléments graphiques, l’apparence du site, son design, tous ce qui vous rend identifiable sera imprégné de votre identité de marque, de votre langage, de vos éléments de communication et de marketing.

Le webdesign, c’est l’art d’articuler tous ces éléments et leur rendre hommage sur une page web. D’insuffler de la personnalité dans des pixels. De laisser une empreinte marquante sur les visiteurs, avec un site reconnaissable. De ne pas se contenter de solutions standards, et imprimer sa propre personnalité sur le web.

Concrètement, il n’y a que des avantages à un webdesign et une solution technique sur mesure : son caractère unique renforce l’image de marque, développe une signature pour se démarquer des concurrents, et permet d’exister, au sens d’être identifiable, sur son marché. Tout en optimisant les performances du site.

Construire son propre site web, avec son ADN, son vécu et celui d’aucun autre, c’est une étape essentielle pour sortir du lot, et se faire remarquer sur son marché : comme l’explique très bien Seth Godin dans son ouvrage « La Vache Pourpre », suivre des tendances ne suffit pas être visible. Il faut être identifiable comme une vache pourpre au milieu d’un troupeau de vaches au couleurs standard. Même si ça paraît risqué.

On peut donc commencer par arrêter de suivre le manuel livré avec les Lego. C’est à ce prix qu’on peut prendre un peu de recul, et le temps d’examiner toutes les pièces à disposition pour construire un modèle unique, de site web ou d’autre chose. Et c’est avec du sur-mesure qu’on devient spécial.