Un site web, combien ça coûte ?

On comprend que la question se pose. L’échelle de valeur d’un site web est particulièrement variable, et dépend d’une masse de facteurs qu’on pourrait résumer à un seul : la quantité de travail à fournir pour le réaliser. Et ce travail va dépendre des objectifs du site.

Si ce n’est jamais évident de relier une proposition de valeur à une notion abstraite, comme un objectif, ou un livrable générique, comme un site web, on peut commencer par rappeler que tous les objectifs n’impliquent pas les mêmes moyens, et qu’en soi tous les sites web ne nécessitent pas le même travail.

Le prix se définit à la hauteur des ambitions du projet

Comment trouver des points de repères sans avoir une connaissance approfondie du web et de ses secteurs d’activité ? La plupart du temps, si vous voulez un site web, c’est que vous avez un projet. Quelque chose à présenter, ou à vendre. Et si vous avez un projet, vous avez forcément un objectif (du moins, on espère).

Il va falloir confronter cet objectif, ou cette ambition, à un budget. C’est là que parfois, le rappel à la réalité peut être douloureux.

Mais plutôt que d’envisager un site web comme un coût, pourquoi ne pas le voir comme un investissement ? Combien êtes vous prêt à miser pour atteindre votre objectif ? Ou à l’inverse, quelle part de votre objectif êtes vous prêt à sacrifier pour faire quelques économies ? 

L’idée, pour avoir une idée du prix d’un site web, c’est de l’envisager comme un élément actif de votre entreprise, et non pas comme un coût passif.

Plus son rôle est déterminant, plus il mérite d’investissement.

« Les objectifs de votre projet, c’est la face visible de l’iceberg lorsqu’on demande une estimation. L’ambition que vous portez, c’est la vague de fond. Et pourtant, ces deux éléments sont indissociables pour aborder sereinement la construction d’un projet et la valeur financière à lui donner. »

Le prix rémunère un travail stratégique

Là où ça devient intéressant, c’est sur la manière de construire un site web qui remplit ce rôle, sur la définition des phases indispensables à la réalisation de vos objectifs. Et c’est là qu’on arrive à une révélation centrale : le prix d’un site ne se résume pas au prix du livrable. Le prix d’un site, ce n’est pas celui des lignes de code qui sont mises en ligne. 

En effet, pour qu’un site web révèle son potentiel, il faut prendre en compte tout ce qui ne touche pas au site lui-même : l’accompagnement, la méthode, les questionnements que l’agence va amener (qui vont amener des réflexions stratégiques et organisationnelles, des révélations, des épiphanies, des remises en questions et de nouvelles façons de penser), ce que l’agence va transmettre et apprendre, ce que l’agence va mettre en place pour faciliter l’expérience de gestion du site au quotidien et la capacité à se saisir des opportunités numériques…  En résumé, la manière dont l’agence va créer un outil plutôt qu’un simple site sans véritable raison d’être. 

Bien sûr, ce volet stratégique se façonne avec de la pédagogie, de la formation, et surtout du dialogue, de l’écoute et de la coopération opérationnelle. C’est un travail de fond qui prend du temps, et qui représente donc aussi un investissement financier, qu’il faut mettre en balance avec ce qu’il peut rapporter. 

« Un site ne se résume pas à son livrable, mais à toute la démarche en amont du projet, à la manière dont il est piloté au quotidien, et à sa capacité à anticiper son propre futur. »

Le prix dépend du prestataire

Tous ces éléments ne sont pas vendus au même prix, et dépendent du profil des prestataires : de leurs compétences, leur spécialisation, leur maturité, la reconnaissance professionnelle particulière qu’ils ont acquis, le type de livrable qu’ils proposent, le niveau de finition… 

Mais aussi la typologie de prestataire : on n’attend ni le même niveau de prestation, ni le même suivi, ni les mêmes process venant d’un professionnel en freelance, d’une agence ou d’une grosse entreprise de services numériques.

Chaque agence a sa propre méthode, ses atouts, ses spécificités et ses propres facteurs de compétitivité. Et il ne faut pas oublier que ça peut aussi être une affaire d’impressions, de feeling : se sentir en confiance, se sentir à l’aise dans le dialogue, cela peut aussi avoir un prix, et être un investissement parfaitement justifié. On mesure aussi la richesse d’une relation à la manière de gérer les phases négatives qui peuvent survenir (engagement, anticipation, écoute, pro-action sur la résolution de problèmes…).

D’autant plus quand il s’agit de construire une relation sur la durée. Parce que la vie d’un site ne s’arrête pas après sa mise en ligne, c’est un espace évolutif qui doit savoir s’adapter à un environnement changeant. 

L’après projet est donc tout aussi important que la phase de conception. L’accompagnement et la disponibilité d’une agence pour suivre le projet, ses constantes vitales et proposer des adaptations stratégiques, sont des facteurs à prendre en compte si on veut révéler tout le potentiel d’un site web.

« L’idée, ce n’est pas de dire que tel prestataire est mieux que l’autre, et donc plus cher.
L’enjeux au contraire, c’est de trouver le type de prestataire capable de répondre au mieux à tous les besoins qui gravitent autour de la simple production d’un site web. »

Comment aborder la question du prix avec son prestataire web ?

En résumé, on ne peut pas dire combien coûte un site web sans savoir de quel site web on parle. Donc on comprend bien que ça doit être difficile de comparer les offres entre prestataires, entre un site sur-mesure ou pas, qui fait du sur-mesure ou pas, quel est le niveau d’accompagnement stratégique et sa pertinence… Mais ce sont pourtant des données essentielles pour comprendre le montant qui s’affiche sur un devis. 

L’idée, c’est donc toujours de commencer par exprimer clairement ses besoins, et ses objectifs et ambitions (et non pas dire de quelle solution on pense avoir besoin), et de voir de quelle manière la proposition du prestataire y répond et justifie chacune des lignes du devis en fonction du brief. 

Une autre approche, c’est d’annoncer clairement un budget et d’interroger l’agence sur ce qu’elle peut livrer avec ça, et dans quelle mesure ça couvre les besoins, et si la proposition est incomplète, comment on peut la faire évoluer dans le futur quand le budget le permettra.

Partir du budget disponible n’est pas encore un réflexe côté client, et pourtant, c’est un fonctionnement très sain, qui permet à chacun des interlocuteurs de ne pas perdre de temps. 

Et gagner du temps, ça fait partie des choses à prendre en compte quand on évalue le prix d’un site web.

« Si le prix est une question délicate pour vous, autant l’aborder immédiatement. L’intérêt commun, c’est de pouvoir indiquer un go ou un no-go, pour que la construction du projet puisse être abordée sereinement. »

Ce qu’il faut retenir

  1. Le coût d’un site web doit être proportionnel à l’ambition qu’il porte.
  2. Son prix sera déterminé par le travail nécessaire pour remplir ses besoins et objectifs.
  3. Un site web efficace doit faire l’objet d’un véritable travail de stratégie et de conception en amont, et de suivi en aval de la mise en ligne.